10 avril 2025

Dans le cadre de la Semaine de la relève syndicale 2025, la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) souhaite mettre en valeur et reconnaître l’implication syndicale de ses membres. En prenant un moment pour entendre la voix de la relève active et militante, la Fédération met en lumière des parcours de personnes engagées et inspirantes. Voici le portrait de Jean-François Cliche.

Technicien en informatique, Jean-François Cliche est membre du conseil exécutif (CE) du Syndicat du personnel de soutien du Cégep de Sherbrooke (SPSCS-CSQ). « Je suis libéré un avant-midi par semaine. Je m’occupe de planifier les assemblées et de préparer l’ordre du jour de nos rencontres. Je m’informe sur les sujets qui nécessitent une décision du CE. C’est un moment pour me retrouver avec mes collègues et pour discuter de ce qui nous tient vraiment à cœur », explique-t-il.

Une implication qui vient de loin

Un peu rieur, Jean-François Cliche revient sur les étapes qui l’ont mené à son implication : « En 2012, j’ai été dans les carrés rouges. Je n’ai pas participé aux manifestations à Montréal, mais je me suis mobilisé ici, à Sherbrooke. Ça a vraiment changé ma vision du travail, des médias et de la loi. Encore aujourd’hui, je repense à ce moment et je me dis que ça a été un vrai tournant dans ma vie. »

À son arrivée au Cégep de Sherbrooke à titre de technicien en informatique, Jean-François Cliche a rapidement ressenti une volonté d’agir, de s’impliquer et de faire la différence. « En côtoyant le personnel de soutien, j’ai vite compris que plusieurs nouveaux employés ne connaissaient pas leurs droits. Je les informais sur les journées de maladie ou encore sur les assurances, en répondant à leurs questions du mieux que je pouvais. »

Accompagner pour faire la différence

« Personnellement, je trouve que les enjeux qui ont des répercussions monétaires et qui traitent des conditions des employés sont les plus importants. Ça peut faire une vraie différence dans la vie des gens, selon ce qui est voté en assemblée », explique-t-il. Grâce à son engagement récent, il a accompagné un collègue à la fin de sa période de probation en l’aidant avec sa documentation et en brisant la solitude, un sentiment qui accompagne souvent ce type de processus, selon lui. « On discutait des différents scénarios et on réfléchissait à des stratégies pour la suite. J’ai apporté l’aide que j’aurais aimé recevoir si ça avait été moi. »

Les défis de la relève syndicale

Selon Jean-François Cliche, les défis à la mobilisation syndicale sont nombreux. « On est dans une période où on n’a pas besoin d’exemples, l’actualité parle d’elle-même. Tout ce qui se passe aux États-Unis arrive parce que les gens ne se sont pas impliqués et mobilisés dans les processus démocratiques de la société. Le syndicat, c’est un peu la même chose : tu peux dire que ce n’est pas de tes affaires et ne pas t’en occuper, mais on finira par se retrouver avec de mauvaises conditions. Si tu ne t’occupes pas de la politique, la politique va s’occuper de toi! », dit-il.

Partager un sentiment d’engagement

« Un bon moyen de montrer l’importance d’un syndicat pour les gens est de démontrer l’impact de l’organisation sur le milieu de travail. S’impliquer n’a pas besoin de devenir une vocation, juste un désir d’aider ses collègues et de partager un sentiment d’engagement, ensemble », conclut Jean-François Cliche.